C’est avec une pensée émue et douloureuse à toutes les familles endeuillées que nous nous sommes réveillés abasourdis au lendemain du massacre de Nice.
Un bilan extrêmement lourd d’au moins 84 morts dont 10 enfants et adolescents et des centaines de blessés est à déplorer.
Ce sont des familles, des enfants, des innocents qui ont été tués par un criminel qui a su passer à travers les mailles du filet et qui a transformé une journée de fête nationale en deuil national. Ce 14 juillet 2016 nous marquera à jamais !
Le bilan de ce carnage aurait pu être encore plus lourd sans l’engagement de policiers héroïques présents qui ont pu neutraliser ce criminel et l’ensemble des services de l’État qui se sont mobilisés très rapidement sur les lieux et encore aujourd’hui notamment au sein du corps médical.
Ce 3ème attentat en 18 mois et ces meurtres de masse confirment que nous sommes en guerre non pas en Irak, non pas en Syrie mais bel et bien dans notre propre pays.
Désormais, les prières et les hommages ne suffisent plus. Ce sont des actes forts que le Gouvernement doit engager pour assurer la sécurité des Français qui n’a pas de prix.
Comment M. Hollande peut-il prétendre aider les Irakiens pour reprendre Mossoul, lorsqu’il prouve jour après jour son incapacité à protéger les Français chez eux ?
La prolongation de l’État d’urgence ne doit pas être une simple formalité administrative pour apaiser la colère légitime des victimes et des familles endeuillées mais bien l’occasion de renforcer la sécurité intérieure, l’arsenal législatif et le service d’investigation.
Cela passera par le renforcement des zones de police d’État et l’augmentation de leurs moyens financiers et humains au lieu de revoir le dispositif Sentinelle à la baisse comme annoncé par M. Hollande.
Par ailleurs, l’arsenal législatif doit absolument être renforcé pour permettre le retrait des titres de séjour longue durée et l’expulsion des étrangers ayant un casier judiciaire. C’était le cas du tunisien responsable de ce massacre, qui avait été condamné pour des violences volontaires avec arme il y a à peine quelques mois.
Si nous ne prenons pas la pleine mesure de la situation, notre démocratie continuera hélas à ne pas être assez armée pour faire face à cette guerre d’un autre genre.
Samia Soultani-Vigneron
Présidente de la fédération Les Républicains de la Mayenne